lundi 19 novembre 2007

temps de grêve Manifester et proposer une Alternative



Manifestons pour un autre Service Public , pour une autre Université ,une autre Sécu ,une Justice avec des moyens.

Ne nous laissons pas embrumer par les discours ambiants. Certes il faut des réformes mais pas n'importe lesquelles pas n'importe comment.

Profitons de ces temps d'arrêts pour réfléchir,débattre pour Rever et Proposer construisons une Alternative à la mise en pièce du Service Public!

Sans Constructions ni Alternatives rien n'avancera.Sachons renier l'opposition stérile pour lui substituer un force de proposition féconde.

mardi 13 novembre 2007

De l'art de réformer l'amphi et le prétoire :le temps des réformateurs aveugles et sourds au besoin d'association des citoyens à la décision publique

L'histoire de la France depuis 1789 n'a été que celle de la relation entre l' Etat et les individus.
La Révolution dans sa volonté de créer un État fort, unitaire, émanation de la Nation une et indivisible, prit soin de faire disparaître les corps intermédiaires.
C'est ainsi que la loi Le Chapelier mis à bat les corporations.
C'est aussi entre autre pour cela que l'on repensa le rôle des juges pour rompre avec les pratiques des Parlements d'Ancien Régime.

A notre époque cet individualisme omniprésent prend une forme particulière, celle d'une volonté d'association que l'on pourrait peut-être qualifier de renouveau de la citoyenneté.
En effet, les individus ,disposant d'un capital de savoir et d'information sans précédent, souhaitent être associés non seulement aux décisions publiques et aux réformes mais aussi à la gestion des services publiques.

Cette volonté d'association se manifeste régulièrement dans des crises,lors de scrutins, comme des soubresauts, des mouvements d'humeur, montrant la volonté de respiration démocratique du pays.
Ce désir est cependant battu en brèche par les réformes récentes ou en cours de l'Université et de la Justice.

Ces grandioses innovations menées par des réformateurs aveugles et sourd aux besoin d'association des citoyens ne pouvaient que récolter leur courroux.

Sourds , aveugles et disposant sans doute également d'une mémoire sélective car les occasions pour le corps social de faire entendre sa volonté d'association furent nombreuses.

Au point de départ la crise du CPE prit sa tournure syndicale lorsque le premier ministre d'alors, esquivant la concertation avec les partenaires sociaux, n'averti les dirigeants des centrales syndicales que la veille au soir de la présentation du projet.
Les partenaires sociaux devaient pourtant être consultés avant tout projet de loi afférent au droit du travail aux termes de l'article 1 de la Loi Fillon de 2003 sur les retraites. Ce défaut d'association des partenaires sociaux à la réforme mis le feu aux poudres syndicales.

C'est aussi l'une des leçons à tirer du bon score de j-m le pen en 1995, lorsqu'il fit campagne pour une 6ère république plébiscitaire digne héritière des pratiques des empires.

C'est enfin un constat que l'on peut retirer de la précédente campagne présidentielle.
Comment ne pas voir en la réussite de la campagne de la candidate socialiste basée sur la démocratie participative, une manifestation claire de ce désir profond d'association -sur lequel d'ailleurs Mme Royal surfa allègrement.
Le bon résultats de François Bayrou peut également faire l'objet de la même analyse.
Si plus de 18% des votants choisirent alors le candidat du centre ce ne fut sans doute pas agissant tel des convertis -sur un chemin de Damas centriste- à une conception modernisée de l'encyclique Rerum Novarum.
Ces nouveaux électeurs du centre pensèrent sans doute qu'il seraient mieux représentés,plus présents, dans un système associant l'ensemble des partis démocratiques au gouvernement du pays.

Certains services publiques voient déjà les citoyens-usagers associés à leur gestion c'est le cas de l'Université par exemple.
IL fut des réformes où l'avis des citoyens et particulièrement des premiers concernés fut sollicité avec certes plus ou moins de bonheur(réforme sur l'école..)

Aujourd'hui la loi réformant les universités et celle modifiant la carte judiciaire vont à rebours de cette volonté populaire.

La loi de modernisation de l'université en ouvrant le CA aux personnalités extérieures diminue mécaniquement la proportion d'étudiants dans ces conseils.
Il semble pour le moins choquant que ceux qui quotidiennement utilisent le service public de l'enseignement supérieur soient moins présent dans ses instances dirigeantes du fait de l'entrée de personnes extérieures à l'Université.
Outre le fait de contrevenir à la volonté légitime d'association, cette loi vient par cette diminution discréditer,rabaisser l'engagement étudiant.

La réforme de la carte judiciaire pourrait être soumise aux même grief.
Cette réorganisation des tribunaux et des cours a été pilotée d'en haut sans aucun critères clairs et sans association du monde de la justice et des justiciables.
Une moindre chose eut été d'instaurer des comités de pilotage locaux de la réforme afin d'étudier au cas le cas, en fonction des spécificités locales, le maintien ou la disparition des juridictions.
Ainsi les réels besoins de la population auraient pris le pas sur la volonté de rationaliser le coût de la Justice. Le service public aurait triomphé de la conception à petit pied de la comptabilité.

Ces réformes sont en proie à de légitimes contestations du fait de la négation par des réformateurs aveugles du désir d'association des citoyens.
Plus que jamais les journées d'action contre la loi LRU, les mobilisations des robes et des étoles montrent la nécessité de réformer en associant et de développer l'association des citoyens à la gestion des services publics.

Il en va de la conception que nous nous faisons de la Démocratie.
Sachons démontrer que l'exercice de la citoyenneté ne se limite pas à déposer à des moments réguliers un bulletin dans une urne .

mardi 30 octobre 2007

Paresse temporaire

J'avais pris le soin de l'indiquer dans mon premier message.
Je me reserve un droit à la paresse temporaire je vais en faire usage cette semaine.
Il y'aurait plusieurs points dont je voudrais discuter mais le temps me manque cette semaine.

Amoins d'un revirement j'écirais de nouveau la semaine prochaine.

mardi 23 octobre 2007

L'histoire et le politique :de l'usage du sens et des sens

Hier nous étions le 22 octobre. Cette date revêt désormais une signification celle de la célébration de la Résistance.

La lecture de la lettre de Guy Moquet écrite à sa famille avant son exécution a provoqué une politique bien légitime.
Cette polémique a d'abord pris naissance dans les milieux communistes parti auquel appartenait Guy Moquet.
Puis le corps enseignant s'est offusqué à juste titre de se voir imposer un cérémonial sur les commandes du pouvoir.
Au delà des enseignants et des militants on a oublié de demander l'avis de la famille de Guy Moquet...car après tout cette lettre n'était pas adressée à la France mais à ses parents.



Cette lecture repose le débat des rapports quasi passionnels entre le Politique et l'Histoire.

Le Politique a souvent par le passé fabriqué l'Histoire afin de façonner ou de reconstruire une cohésion nationale.

Rappelons nous de la théorie de l'épée et du bouclier qui au sortir de la seconde guerre mondiale fit tourner ,dans les consciences de tout un peuple ,la page du régime de Vichy.



Aujourd'hui l'Histoire se répète .



Le président de la république s'est forgé un véritable programme historique celui de réconcilier les français avec leur pays dans le but de leur redonner confiance .
IL pense que la confiance retrouvée dans le tréfonds de leur conscience nationale, ils seront des agents économiques décomplexés enfin en adéquation avec l'atmosphère ambiant de concurrence économique .

Il veut tout d'abord les empêcher de regarder leur passé colonial avec un oeil critique mélangeant allègrement culpabilisation et reconnaissance de ses erreurs.
Il dit sans honte aux français ,durant sa campagne, que la France contrairement à l'Allemagne n'a rien à se reprocher.
Il veut maintenant susciter chez eux par la lecture d'une lettre émouvante d'un Résistant à ses parents l'amorce d'un nationalisme cocardier.
Que dire d'autre en effet de la lecture risible,pitoyable de la lettre de Guy Moquet avant le premier match de coupe du Monde de l'équipe de France de rugby.



Cette lecture du 22 octobre symbolise un nouvel usage politique de l'Histoire celui de faire passer les sens des citoyens avant le sens des événements.

En effet dans cette affaire le politique impose la lecture de cette lettre aux enseignants sans contextualisation aucune. Il aurait fallut coupler cette lecture avec une réflexion et un travail pédagogique sur la Résistance et les Résistants.

Le devoir de mémoire ne passe pas simplement par une évocation sensorielle de l'histoire.Il doit pour pénétrer les cervelles autant que les âmes être avant tout être raisonné ,réfléchi . C'est ainsi qu'on apprend de l'Histoire et que l'on construit l'avenir: Les impressions passent ,les raisonnements restent. C'est toute la différence entre comprendre et ressentir.


Cette lecture me choque donc car elle constitue une vision parcellisée de la Résistance, vision qui plus est instrumentalisée dans un but politique.
Comment peut on faire comprendre a des adolescents tout le sens profond du combat de la Résistance par une seule lecture de cette lettre émouvante?

N'y-a-t il pas d'autre texte qui mettent en lumière d'une façon plus intellectualisée les valeurs de la Résistance.



Deux poèmes d'Aragon me viennent à l'esprit .

J'aurais aimé qu'on les lise aussi afin que l'on ne fasse pas uniquement du combat de la Résistance un prétexte à refaire vibrer les cordes nationalistes.
La lecture de ces deux poèmes nous permet de comprendre à quel point les hommes furent unis dans la Résistance....les chrétiens ,les athées les "français", les étrangers.
La Résistance fut d'une certaine manière une communion ;on se sert de sa mémoire pour faire revivre un nationalisme source de division.

Ces deux poèmes les voici:

La Rose et le Réséda qui célèbre l'union des hommes dans la résistance l'union de "ceux qui croyaient au ciel" et de "ceux qui n'y croyaient pas".

http://partisans.ifrance.com/partisans/reseda.htm


L' Affiche Rouge (du nom de cette affiche de propagande fasciste) qui rappelle le sang versé par ceux dont le nom étaient difficile à prononcer ces étrangers du groupe Manoukian mort pour la Liberté , mort pour la France "ces 23 étrangers et nos freres pourtant".

L'affiche Rouge
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous
Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir
Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

dimanche 21 octobre 2007

Bonjour à tous-tes!

Hier soir , 2h30 du mat' alors que je discutais des médias et de la communication politique avec un ami je me suis souvenu que l'idée de faire un blog me trottait dans la tête depuis assez longtemps.

Non point pour faire oeuvre de panurgisme; ni pour pouvoir me gargariser d'une ligne de plus sur ma carte de visite ,qui se serait habilement glissée entre mon numéro de sécu et mon adresse MSN.
Non point d'un blog pour raconter ma vie ,mes bonheurs mais surtout mes peines et mes déboires (j'ai des amis et un copain pour ça) mais plutôt d'un blog POLITIQUE .

Militant écologiste depuis 3 ans déjà , mais politisé depuis ma première teute, j'avais besoin d'un espace de formalisation des idées risibles ou géniales (je laisse chacun juger des proportions) qui me traversent quelquefois l'esprit.

Faire un blog de réflexion est peut-être toute proportion gardée un réel acte de résistance face à ce monde de l'émotionnel .

Ce monde où l'on joue de l'Histoire comme un instrument en lisant des lettres pour créer un ciment de cohésion nationale dans un temps renouvelé de Panem et Circenses.
Ce monde où l'on fait pleurer devant les injustices quasi quotidiennes afférentes, voire consubstentielles aux sociétés modernes,pour faire acheter à Germaine Michu ,retraitée des Ptt de l'Isère, la dernière version du vibromasseur ou de l'épluche légume encore plus rapide,encore plus efficace(oups pardon efficient comme ils disent ).

Entre les idées et les réflexions se glisseront sans doute des billets sur des personnes, des organisations ,histoire d'opposer à la généralisation simpliste des médias traditionnels , une vision quasi atomisée de la réalité. C'est pour moi le seul gage d'une compréhension véritable de la multiplicité de la nature humaine et la plus grande assurance d'un décryptage objectif d'un éventuel sens du Monde.
En effet ,je pense qu'il faut dépasser les outils de compréhension que nous donnent les média au travers des concepts larges et des étiquetages des groupes humains;sans vouloir tomber dans l'excès inverse de l'accumulation d'exemples uniques confirmant les règles.

Las quel défi !

Je rassure tout le monde , je fais surtout ce blog pour me faire plaisir, dans un esprit de jouissance et d'extase face à la perspective de me confronter aux contradictions diverses et variées de votre part.
Tout cela ne m'interdisant pas ,par ailleurs, de recourir à une paresse intellectuelle temporaire , le temporaire pouvant durer.

Sur ce,
Bonne lecture! N'hésitez pas à me commenter!
Nico